Le LiègeCraft Challenge

Depuis fin 2018, Le Digital Lab de la Province de Liège et le Liège Game Lab ont organisé une série d’ateliers nommés « Club LiègeCraft » où une vingtaine de participants ont reproduit la carte du Vingt Août dans le jeu vidéo Minecraft – jeu fait de gros blocs, comparables à des Lego.

En prolongement de ce projet, notre équipe a proposé aux animés une itération du dispositif d’octobre à novembre 2019. Intitulés « LiègeCraft Challenge », ces rendez-vous demandaient aux Liègecrafteurs d’imaginer leurs propres versions de Liège en modifiant, s’appropriant et transformant la carte produite lors des clubs.

L’organisation du LiègeCraft Challenge s’est déroulée en deux ateliers en présentiel, accompagnés d’une série de six permanences en semaine. Au total, une quinzaine de Liègecrafteurs âgés de 13 à 30 ans ont participé à cette itération du projet.

Nous vous proposons dans cet article les différents résultats du LiègeCraft Challenge, accompagnés de textes explicatifs écrits d’après les participants.

Projet n°1 : transformer l’Université de Liège en bâtiment médiéval

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Explication : Maxime a proposé ici une restructuration des bâtiments de l’université, situés Place Cockerill, dans un style proche de celui que l’on pouvait trouver dans des temps médiévaux. Ce travail de reconfiguration part d’un constat : le style brutaliste du bâtiment A2, accueillant les départements de langues de l’Université de Liège, « tranche » avec l’architecture des bâtiments universitaires de la Place du Vingt Août et présente un manque de relief. Ce projet marque un désir de « mise en avant » du bâtiment au vu de son caractère symbolique, mais également de son inscription dans l’histoire de Liège.

Projet n°2 : Liège victime de l’apocalypse

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Explication : Cette carte narrative propose une Liège victime de l’apocalypse. Les Liégeois y sont attaqués par un robot géant et sont successivement victimes d’une attaque extraterrestre et d’une chute de météorites. La carte initiale est donc partiellement détruite. Cette fiction entre dans la thématique d’Halloween et propose également un petit récit : les extraterrestres y discutent du meilleur moyen d’anéantir la ville.

Les origines de cette carte remontent à un accident survenu lors des premières tentatives de transformation. En effet, la carte originelle de LiègeCraft est composée essentiellement de laine, matériau hautement inflammable dans le jeu. Suite à une mauvaise manipulation, Ibrahim et Emilien ont involontairement détruit une partie de la carte et, appréciant l’esthétique apocalyptique qui en découlait, ont décidé d’assumer cet accident en le transformant en fiction.

Projet n°3 : une université verdoyante et accueillante

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Explication : Hugo a ici souhaité rebondir sur une critique formulée à l’encontre de la Place du Vingt Août, à savoir l’absence de végétations. Cette critique, touchant régulièrement les centres urbains de nos sociétés contemporaines, se matérialise par la réalisation d’un parc à l’emplacement du bâtiment A2 de l’Université de Liège, place Cockerill. Les routes encerclant les deux places sont également adaptées afin de recevoir une piste cyclable, laquelle traverse l’université par le biais d’un tunnel sous-terrain afin de relier le quai Roosevelt. Enfin, la cour intérieure de l’université est remplacée par un amphithéâtre géant dont le but est de recevoir une série de manifestations culturelles.

Projet n°4 : Micro-construction sur les toits

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Explication : Ce projet propose des formes de micro-constructions placées sur les toits de l’Université de Liège. Ce faisant, Vladyslav a souhaité éviter de recourir à la destruction des bâtiments déjà existants. Il lui semblait cependant important d’ajouter une dimension organique aux éléments architecturaux de l’université. En effet, les matériaux utilisés à leur construction sont avant tout minéraux. Pour ce faire, l’utilisation de bois et de végétaux a été privilégiée. Afin de rester tout de même cohérent à l’esthétique des bâtiments, des minéraux tels que le marbre ou la pierre ont également été mobilisés.

Les micro-constructions sur le petit bâtiment jouxtant la Place Cockerill et la Place du Vingt Août présentent des points de fuite afin de valoriser la composition spatiale des rues adjacentes aux deux places. De plus, elles sont conçues pour être des endroits chaleureux, propices à la rencontre et à l’échange.

Projet n°5 : Liège, dans les airs

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Explication : Cette carte futuriste aux inspirations steampunk propose une Liège flottante, rappelant à la fois les utopies du vingtième siècle et les dystopies de la littérature de science-fiction. Cyril a justifié cette carte par un récit antérieur à l’élévation de la Place Cockerill : dans un contexte post-apocalyptique, Liège fait place à un champ de ruines où la nature a repris ses droits. En réaction, les Liégeois ont décidé d’élever leurs bâtiments en les faisant littéralement flotter par l’utilisation de dirigeables et de réacteurs futuristes. Des passerelles relient les différents ilots et proposent aux habitants des espaces de rencontres. Enfin, les transports en commun liégeois sont réhabilités en aéronefs en cohérence aux ruines du sol.

Projet n°6 : l’Université de Liège repensée par le végétal

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Explication : Alexis a ici décidé de rebondir sur la critique du manque de végétations dans l’espace urbain. Afin de remédier à cela, son projet propose d’entamer une transformation de l’Université de Liège afin d’y intégrer le végétal. Ainsi, les toits des bâtiments universitaires accueillent à la fois des parcs récréatifs et une serre de culture. L’université participe dès lors à la promotion de circuits courts de production/diffusion alimentaire. À titre d’exemple, la cafétéria du bâtiment A2 peut ainsi recevoir des aliments directement cultivés dans l’enceinte de l’Université de Liège. Enfin, le bâtiment A3 hébergeant la Bibliothèque générale de la faculté de Philosophie et Lettres fait place à un nouveau bâtiment réalisé à partir de matériaux recyclés (bois et verre) et accueille un jardin végétal non-récréatif. Ce nouveau bâtiment est également surélevé afin d’ouvrir l’université sur l’extérieur.

Projet n°7 : Réaffectation de la cour intérieure de l’Université de Liège

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Explication : Ce projet présente une réaffectation de la cour intérieure de l’Université de Liège, laquelle se concentre autour de deux objectifs. En premier lieu, Hamza souhaitait rendre à l’université sa dimension communautaire, au sens d’accessible à l’ensemble de la communauté. Ainsi, les espaces dédiés à la cafétéria du bâtiment A2 ont été détruits pour faire passer la lumière et permettre à quiconque d’accéder à la cour intérieure.

En second lieu, le projet souhaitait également supprimer les voitures présentes en ce lieu de passage. En effet, l’une des fonctions principales de la cour intérieure de l’université est de servir de parking à quelques voitures privilégiées. Ces dernières forment un rappel d’autorité. Ainsi, supprimer ces emplacements participe à créer un lieu communautaire sans organisation hiérarchique de l’espace. En guise de matérialisation symbolique, l’espace créé accueille des bancs et lieux de repos construits sur base de carcasses de voitures.

 

 

/ Les propos ci-dessus n’ont pas été prononcés tels quels par les participants, mais sont le résultat d’un travail de ré-écriture /

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